..... Pour un séjour, assez inoubliable en République Dominicaine dans un ranch-écolodge d’élevage de chevaux d’allure destiné aux activités de plein air, raids, excursions, expéditions insolites. Safari photos, promenades équestres avec des chevaux de Paso.
 
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Surgit l'aurore, juste après l'obscurité profonde, à l'instant même des premières lueurs orientales entre la teinte carbone de la nuit qui disparaît et le noir d'aniline de l'aube qui nait. Progressivement la clarté éphémère s'oxyde de manière très perceptible afin de devenir bleue violacée pour virer sensiblement au gris foncé puis au camaïeu terne pour passer à l'état trouble, altéré, opaque, jusqu'à enfin présenter au regard curieux l'horizon comme confus, brouillé, vague, incertain, improbable et inaccessible, soudainement indistinct. Cet espace temporel indéfinissable devient alors précisément l'occasion pour le ranch de s'agiter doucement
.

Dans les boxes, les chevaux s'ébrouent.  De la cuisine parviennent les sonorités métalliques des gamelles qui s'entrechoquent. L'odeur du café pénètre insidieusement les narines des rêvasseurs encore ensommeillés. Dans le lointain, quelques chiens aboient au jour qui apparaît à l'Orient.
Il doit être environ six heures du matin, la vie s'éveille...! C'est bientôt le départ pour la randonnée vers ailleurs, là bas, à l'Occident, plus loin, plus haut, dans les contreforts sauvages de la cordillère. Maintenant l'équipe s'active. On douche les montures, on frictionne, on bichonne, on chasse les vapeurs abandonnées par la nuit, On murmure encore pour donner le temps au silence de s'éloigner. Les brides et les selles, brillent de l'éclat vieillot de leur cuir tanné par l'usage intensif. Les feutres cabossés des couvre-chefs à larges bords présentent aux lueurs matinales la poussière accumulée dans leurs plis fatigués, lors de toutes les précédentes sorties. Le cliquètement provoqué par les anneaux des mors et ceux des filets rompent par instant, en succession de bruits légers et sonores, la pesanteur lourde et inerte qui règne autour de la sellerie et des boxes. Seuls, les bruits amortis des sabots sur la terre battue du corral et les chuchotements prononcés par les hommes du ranch révèlent alentours l'agitation d'un départ imminent. On vérifie le matériel, leur utilité réelle, leur poids véritable. Ce que l'on souhaite emporter ou laisser. On contrôle le nécessaire, l'important et l'indispensable, l'inutile et le superflus. On s'assure du confort des chevaux, de leur condition physique, de leur humeur. "Más vale prevenir que curar y la costumbre es una segunda naturaleza". (mieux vaut prévenir que guérir et l'habitude est une seconde nature). L'aluminium brûlant de la cafetière fumante est présenté à la ronde et chacun tend sa timbale cabossée pour recueillir le précieux liquide brun. Les rires se font au fur et à mesure du temps qui passe, plus forts, plus francs, moins dissimulés, plus assurés, plus satisfaits. Le monde appartient à celui qui se lève tôt (a quien madruga, Dios ayuda). Trop heureux les hommes des champs, s'ils connaissent leur bonheur ! (O fortunatos nimium sua si bona norint, agricolas !).
Enfin libres pour s'occuper de son propre corps, de soi-même, après les chevaux ! Chacun passe maintenant à la toilette, son nettoyage personnel, son récurage particulier. Puis, on brosse avec aptitude le pantalon que l'on s'apprête à enfiler. Les bottes subissent le lustrage de dernière minute, les chemises sont ajustées sous les ceinturons finement décorés. le sombrero est arrangé, préparé, amélioré, incliné avec soins sur la tête. le susurrement entendu il y a quelques instants sous la douche devient maintenant plus précis, plus musical, plus intelligible :
"Nadie, nadie, nadie, que enfrente no hay nadie; que es nadie la muerte si va en su montura. galopa, caballo cuatralbo, jinete del pueblo, que la tierre es tuya. ¡ A galopar, a galopar, hasta enterrarlos en el mar !"
(Personne, personne, personne, pour être en face; Il n'y a de personne; que la mort si elle est en ta monture. Galope cheval aux pieds blancs, cavalier du peuple, que la terre soit tienne. À galoper, à galoper, jusqu'à t'ensevelir en mer !).
La psalmodie commence à mieux s'écouter, on s'applique à saisir le sens de ces récits fictifs à propos de grandes cavalcades imaginaires si bien rêvées. Les voix sont plus graves, plus rauques, plus insinuantes, mieux distinctes, les paroles plus compréhensibles, faciles à répéter :
"Las grandes, las solas, desiertas llanuras. Galopa, caballo cuatralbo, jinete del pueblo, al sol y a la luna. ¡ A galopar, a galopar, hasta enterrarlos en el mar !".
(les grandes, les seules,plaines désertes. Galope, cheval aux pieds blancs, cavalier du peuple, au soleil et sous la lune. Va galoper, galoper, jusqu'à t'ensevelir en mer !).

Le café brulant continue de circuler à la ronde pour être versé de gobelet en gobelet. Un des assistants lève son bras accompagné de sa timbale fumante et adresse un salut volontairement pompeux à l'astre lumineux en clamant :
"¡Bebo a los caballos, a las mujeres y a los que los suben!". (Je bois aux chevaux, aux femmes et à ceux qui les montent!).
Aussitôt l'hilarité est générale. Les plaisanteries égrillardes fusent. On ironise, on dit des choses drôles, on s'amuse, on se chahute verbalement, on prend du bon temps, on aime rire
. Les montures perçoivent maintenant intuitivement l'immédiateté du départ. Elles commencent à piaffer d'impatience. Les sabots frappent le sol de plus en plus nerveusement. Les crinières caressées par la légère brise matinale frémissent. Les plus excitées du groupe, s'ébrouent en secouant vigoureusement la tête. Leurs selles sont réajustées, leurs sangles resserrées. Les mors testés et mâchouillés par les gueules écumantes et légèrement baveuses, cliquètent vivement et paraissent accompagner avec un certain ensemble prosodique les paroles polyphoniques des cavaliers.
Un homme du groupe met le pied à l'étrier,
s'élève avec précaution pour se mettre en selle, rassure sa monture, la touche affectueusement, lui parle. Il s'engage maintenant avec prudence dans le corral pour rappeler au fier animal son allure naturellement amblée. Il le fait se mettre à différents "Paso". L'élégant ambleur écoute, s'apaise, s'exécute avec complaisance, cambre avec énormément de grâce et de distinction son encolure. Les avant-bras se lèvent de plus en plus rapidement, ils donnent l'impression de tricoter avec excessivement d'ardeur et de rapidité le sol latéritique déjà bien tassé, tout en se déplaçant malgré tout très lentement, comme s'il restait sur place à exclusivement piétiner. Ses genoux à chaque pas sont étonnamment hauts levés. Les autres chevaux regardent avec intérêt et envie, prêts à imiter cette allure fabuleuse que l'on nomme "amble" (portante). Ils se souviennent à présent, ce que leur ont transmis leurs gènes lorsqu'ils avaient commencé à être monté par ces cavaliers compétents

Arrive sept heures trente, tout est prêt, en attente ! Reste seulement à venir les hôtes, cavaliers temporaires, amateurs passagers, de randonnées équestres, fureteurs inconditionnels, aventuriers provisoires, pour que le groupe au grand complet, puisse enfin partir dans une chevauchée téméraire tout à fait insolite. Alors le responsable des accompagnateurs dominicains du ranch, afin de tromper l'attente et certainement aussi pour donner une tonalité un peu différente à l'agréable atmosphère régnant sur le groupe de la future excursion qu'il allait dirriger, superviser et qui s'apprête à partir, commençe le récit fantastique d'une très ancienne fable britannique. Bien étrange histoire naturellement qu'il se devait de fortement retoucher selon des critères dominicains. De remanier profondément et de situer à présent dans la région du ranch. Fortement influencé par un récit survenu à ce qu'il paraîtrait, dans une ferme,  quelque part dans une profonde vallée du Royaume Uni au 19ème siècle . Le "grand manitou des vaqueros" entame alors, le début de cette légende devenue tout à fait locale et concernant à présent, une très jolie sylphide dominicaine vraiment mythique dans la région de cette chaîne de montagnes proche du ranch :
"Il était une fois, un jeune "vaquero"
(cow boy local), qui travaillait dans une ferme proche de Sabana de Palmarejo, à côté du rio Duey dans la province de La Altagracia et qui ne pouvait profiter de très reposantes et agréables nuits, car il lui était impossible de dormir correctement et profondément."...
Entre temps, quelques "lèvent tôt" invités de la randonnée équestre, s'approchaient du groupe des accompagnateurs dominicains devenus plus attentifs, pour mieux saisir la fable et profiter de la traduction simultanée d'un volontaire. Sans se troubler, le narrateur réjouit, continua sa relation orale assez fier de lui et le plus sérieusement possible :
"Chaque nuit que Dieu fait, le jeune "vaquero" en question, alors qu'il allait s'endormir, se faisait chevaucher jusqu'au petit matin par une splendide sorcière. Pour cela, elle lui passait autour du cou une bride magique qui avait le pouvoir de le transformer aussitôt en cheval d'allure (Paso Criollo ou Paso Fino). Littéralement éreinté par toutes ces nuits abominables à aller à l'amble, il perdait au fur et à mesure des scènes épuisantes qui se succédaient, énormément de poids, de résistance, de force et se sentait de plus en plus malade, infirme et très souffrant. Un jour, qu'il racontait fatigué à un autre employé de la ferme, son étrange mésaventure et la raison de son état si inquiétant de surmenage, l'auditeur assez incrédule à l'écoute de cette histoire fantastique et incroyable, lui proposa toutefois d'échanger leur couche respective pour la nuit suivante. Naturellement, selon son habitude, la jeune et belle sorcière perpétra le même rituel sur le nouvel occupant de la litière. Toutefois ce dernier, prévenu par son prédécesseur fût assez fort, vigoureux et malin pour retirer à temps la bride magique. Il pût ainsi, reprendre rapidement forme humaine et vite se cacher sous le lit. Lorsque la jeune sylphide revint avec bottes et éperons pour mater cet étalon si rétif, à sa très grande surprise, elle se fit attaquer par l'homme rebelle qui réussit grâce à sa force, sa vigueur et son ingéniosité, à lui mettre à son tour la fameuse bride. Et ainsi, la transformer immédiatement en une superbe jument Paso Fino, qu'il monta de suite avec grande satisfaction pour s'en retourner chez lui. Très fier de son exploit et de l'allure de sa nouvelle monture qui se déplaçait confortablement en levant dans le même temps, les deux jambes du côté identique. Il s'arrêta en chemin chez le forgeron du village (herrador), pour lui faire poser des fers aux sabots.
Le lendemain matin, la femme du fermier resta curieusement alitée, très souffrante et percluse de bleus. Averti par ses employés, le cortijero
(fermier), se rendit dans la chambre et tira les couvertures pour constater avec stupeur que sa femme avait un fer à cheval encore cloué à l'une de ses mains. Réalisant soudain ce qu'elle était véritablement, le fermier l'étouffa avec un oreiller..."

Dans les environs, aux pieds de la "Cordillera Oriental", la croyance populaire explique que lorsqu'une personne est sur le point de s'endormir et ressent comme un sentiment de paralysie avec l'impression d'avoir un poids sur la poitrine, cet effet pernicieux s'appelle "Gran Paseo a caballo de bruja" (chevauchée de sorcière) et est attribué généralement à une très belle sorcière qui a besoin d'une monture.
On dit aussi, que la jolie sylphide en question, est peut-être tout bonnement, une toute jeune épouse nymphomane et infidèle dont le mari jaloux ne voulait pas que tout le monde sache qu'il était cocu !

A SUIVRE

 


 
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