..... Pour un séjour, assez inoubliable en République Dominicaine dans un ranch-écolodge d’élevage de chevaux d’allure destiné aux activités de plein air, raids, excursions, expéditions insolites. Safari photos, promenades équestres avec des chevaux de Paso.
 
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Fantasmagorie


"
Il vaut mieux allumer une chandelle que maudire les ténèbres"
(Proverbe).

Réunis autour d'une table, après un déjeuner décontracté et convivial, le petit auditoire d'habitués qui visiblement adorait écouter le récit des bacchanales effrénées, des histoires  incroyables et des fables suréalistes de l'étrange mémorialiste curieusement nommé Six, s'était maintenant adonné avec un certain plaisir, aux digestifs alcoolisés. Il le laissait conter de sa manière très spéciale, quelques anecdotes croustillantes qui lui seraient réellement arrivées jadis d'après ses dires. L’audience souhaitait avec intérêt connaître aussi, d'autres précisions de la plus haute importance, à propos de l'histoire racontée l'avant-veille par l'escorteur principal, pendant la randonnée équestre. Cavalcade étonnante, dont le retour nocturne au ranch s'était effectué au pas agréable des fiers ambleurs sous une magnifique pleine lune. Assez longue chevauchée d'ailleurs, très spéciale, vraiment singulière et assez insolite qui avait sans aucun doute possible, marquée les esprits de tous les participants. D'autant que, ce satellite de la Terre qui reçoit la lumière du soleil, est un véritable symbole cosmique de transformation et de croissance faisant l'objet de très nombreux cultes. Qui plus est, participants et accompagnateurs avaient semblé s'être particulièrement évertués, délibérément ou inconsciemment, à créer une ambiance fantasmatique, en relatant de nombreuses histoires inhabituelles, assez incroyables. Maintenant, en cette fin de repas, un des consommateurs voulu renchérir comme si une compétition de fictions venait d'être lancée entre les participants. Il se mit à exposer à son tour, les faits d'une histoire irréelle encore plus fantastique que tout ce qui avait été conté auparavant. Il s'agissait d'une aventure qui serait arrivée à un célibataire endurci ayant rencontré un peu par hasard, sur un chemin de campagne, une inconnue dont très vite à sa grande surprise, il deviendra incroyablement et fortement épris. Le raconteur, la livra aux buveurs attablés, telle qu'elle lui avait été narrée par un ami :
"Desconocidosinnada (Inconnu sans rien), c'était comme cela qu'il s'appelait, semblait vivre particulièrement heureux. Jamais, au grand jamais, de toute sa misérable vie d'homme solitaire, il ne s'était embarrassé de véritables compagnons, d'amis proches, de liens parentaux, ni même d'aucune femme, fut-elle très belle. Ainsi le matin, il pouvait se lever à l'heure qu'il voulait et partir chasser ce qu'il désirait. Le soir, rien ni personne, ne l’empêchait de palabrer pendant d'interminables heures, au comptoir d'un débit de boissons et déguster autant qu'il l'espérait, quantité de verres de rhum avec d'autres buveurs. Ou bien, rester tard, à danser jusqu'à épuisement, le merengue et la bachata avec "una chica guapa" (jolie fille), de la région, voire "una linda meretriz" (belle prostituée), de discothèque. Il faisait absolument tout ce qu'il souhaitait, quand il en éprouvait le désir, le temps qu'il désirait et aucun trouble-fête, empêcheur de tourner en rond ou rabat-joie, n'aurait pu s'y opposer. Un jour, par une très belle et chaude matinée, il sella et monta son cheval pour aller rassembler le troupeau de bêtes à cornes emmené la veille dans un de ses champs assez éloigné de la ferme. Alors qu’il s'engageait sur un chemin caillouteux qui menait au pré, il aperçut une très jeune et jolie métisse (criolla), qui attira aussitôt son attention. Il fut instantanément séduit par sa magnifique peau au reflet nacrée de perles et par ses étranges yeux en amande logés dans un étonnant et très jolie visage triangulaire.Totalement envoûté par sa démarche ondulante et lascive, captivé et attiré irrésistiblement, il en resta totalement éberlué. Alors que, très étrangement, en y prêtant beaucoup d'attention, cette extraordinaire apparition ne possédait ni bras ni jambes ! Malgré cette incongruité, rien ne semblait se remarquer au premier coup d’œil et curieusement nul ne pouvait de suite, discerner quoique ce fut et bien entendu, surtout pas cette étrange anomalie. En fait, on était surtout et avant tout, frappé par l’extraordinaire beauté de son visage et la drôle de manière qu'elle utilisait pour se déplacer en ondoyant alternativement d'une manière sinueuse de bas en haut et de gauche à droite, semblable au flottement d'une écharpe au vent. Totalement subjugué, éblouit, fasciné par son charme, captivé et ensorcelé par cette créature si merveilleuse, Desconocidosinnada lui demanda avec des regards soudainement énamourés comment elle s'appelait. D'une petite voix chuintante avec des sifflements assourdis, elle lui répondit que lorsque quelqu'un la rencontrait, presque aussitôt, il la dénommait Extrañeza (Étrangeté). Nonobstant toutes les bizarres particularités que semblait présenter aux regards avertis cette jeune fille, la seule chose qui importait à présent pour Desconocidosinnada, c'était de la demander sur le champ en mariage. Contre toute attente, il lui déclama avec une grande passion et très amoureusement du Baudelaire. Singulièrement, immédiatement, comme étrangement influencé par un signe prémonitoire, lui vint à l'esprit un passage du "serpent qui danse" tiré des "Fleurs du mal" :
"Que j'aime voir, chère indolente, de ton corps si beau, comme une étoffe vacillante, miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde aux âcres parfums, mer odorante et vagabonde aux flots bleus et bruns, comme un navire qui s'éveille au vent du matin, mon âme rêveuse appareille pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle de doux ni d'amer, sont deux bijoux froids où se mêlent l’or avec le fer. A te voir marcher en cadence, belle d'abandon, on dirait un serpent qui danse au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse ta tête d'enfant se balance avec la mollesse d’un jeune éléphant, et ton corps se penche et s'allonge comme un fin vaisseau qui roule bord sur bord et plonge ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte des glaciers grondants, quand l'eau de ta bouche remonte au bord de tes dents, Je crois boire un vin de bohème, amer et vainqueur, un ciel liquide qui parsème d’étoiles mon cœur ! "
Cela avait été dit sans même  qu'il y réfléchisse vraiment. Comme guidé inconsciemment par les paroles d'un rêve prémonitoire. Et de ce fait, cela sembla enchanter considérablement la belle Extrañeza qui se pâma d'admiration en ondoyant voluptueusement sur place. Elle siffla alors d'une manière très curieuse, doucereusement et mélodieusement afin de rythmer le tempo d'une lascive chorégraphie. Ainsi elle présenta à l'homme hébété, complètement ahuri, d'étonnants mouvements sinueux, tels que l'aurait fait une danseuse orientale de la région berbérophone du Mzab au Sahara algérien ou de la région de la vallée du Nil appelée le Fayoum, dans un des gouvernorats d'Égypte.

Après un mariage au cérémonial très fastueux, dont toute la localité se souvient encore, Extrañeza donna naissance à un enfant assez bizarre ! Nul, ne put dire de quel sexe était ce nourrisson. Était-ce une fille ou un garçon ? Même le Grand Chaman du village, vieillard érudit à qui personne ne donnait plus d'âge, ne put déterminer précisément la conformation particulière qui pouvait distinguer le mâle de la femelle chez ce singulier poupon. Au fur et à mesure du temps qui s'écoulait doucement dans le grand sablier de la vie, Desconocidosinnada se montra particulièrement dubitatif et très suspicieux, voire franchement inquiet et très perturbé. Il se prit assez souvent, à douter de la vraie nature de sa femme et ce qui aurait pu permettre de la considérer comme appartenant vraiment à l'espèce humaine. En effet, chaque jour que Dieu faisait, il s'étonnait de la manière étrange dont elle s'alimentait avec son bébé. La raison pour laquelle elle chuintait ou plus précisément, sifflait lorsqu'elle lui parlait ou chantait pour bercer leur enfant. Le fait que, malgré sa fascinante beauté, ce n'était hélas, qu'une femme-tronc sans paupières mobiles. Mais elle avait pour elle, d'avoir de jolis yeux en amande qui semblaient étonnamment recouverts par de très singulières paupières transparentes. Malgré toutes ces bizarreries observées, il était tombé éperdument amoureux. Pourtant rien ne semblait plus normal à présent, dans le très curieux comportement de Extrañeza; surtout depuis qu'ils étaient mariés et qu'elle avait donné naissance à un nouveau-né. Troublé par cet état de choses inexpliquées, il tenta donc de s'assurer qu'il n'affabulait pas. Essaya de se rassurer, de se persuader qu'il n'était pas devenu inconsidérément suspicieux. En conséquence, il décida un beau matin, d'attoucher le plus légèrement possible, d'une manière douce et répétitive la peau de son épouse, en faisant mine de jouer avec elle. Tout aussitôt, Extrañeza s'esclaffa bruyamment et à gorge déployée, ouvrit tout grand sa petite bouche. Ce fut cet instant si redouté et tant attendu qui lui permit de voir que la langue de la mère de son indéfinissable enfant ne pouvait en aucun cas appartenir à un être humain ! En effet, l'organe placé dans la bouche était en V et rappelait les deux dents d'une fourche, longue, étirée, souple et bifide. Comme celle d'un serpent... Horreur, damnation, effroi, haine et grande répugnance ! Aurait-il donc épousé un reptile aux pouvoirs magiques, un esprit malsain, un être surnaturel, comme un Yõkai du Japon capable de revêtir une multitude de forme ?
De suite, de surprise et de frayeur, il s'enfuit à toutes jambes vers les écuries chercher un cheval rapide, l'enfourcha et galopa le plus loin qu'il put, en effaçant toutes traces derrière lui, de peur que ce monstre abominable, ne se mit à sa recherche et ne le retrouva. Après plusieurs heures de course effrénée, très loin de son village, perdu parmi de nombreux palmiers royaux, au milieu des vallonnements verdoyants de la grande cordillère, il s'arrêta pour souffler un peu. En regardant son cheval brouter l'herbe avec grand appétit, il eut tout à coup très faim. Il se surprit alors, à chercher des plantes à tubercules dans le sol, de quelconques végétaux à bulbes, des patates douces ou un morceau de pomme, une écorce d'arbre, des topinambours, pratiquement tout et rien, quasiment n'importe quoi, tellement il se sentait affamé.Tenaillé par cette très grande faim, il pensa à engloutir de la viande crue, des écrevisses ou du poisson qu'il serait en mesure d'attraper sans trop de mal, dans une des nombreuses petites rivières de la cordillère. Il s'empressa donc, de rejoindre son cheval pour courir chasser ou pêcher encore plus loin, que là où il s'était arrêté pour se reposer il y a un quelques instants. L'estomac dans les talons, avide de pitance, atrocement tenaillé par une faim qui semblait insatiable, il eut tout à coup l'idée irrépressible en s’approchant, de prélever un morceau de la chair de son cheval afin de calmer cet appétit si prégnant, si tenace et tant indicible. Alors subitement, comme si l'équidé ressentait une attitude changée, une allure différente, un comportement menaçant, une apparence inquiétante, un signe dangereux. La sensation indéfinissable de recevoir de mauvaises ondes s'échappant du corps de l'homme, l'avertissement inconscient d'un danger imminent, d'une menace de mort. Le cheval frémit d'effroi et prit la fuite au triple galop, impossible dans ces conditions de le rattraper ! Malheureux, dépité, toujours désespérément en quête de nourriture pour rassasier sa faim incommensurable et incompréhensible, il mit un genou à terre devant un acacia et rongea avec avidité son écorce. Puis toujours à la recherche de nourriture, il se dirigea vers un lointain petit cours d'eau qu'il ne put absolument pas apercevoir de là où il se trouvait. Mais très curieusement, dont il perçut parfaitement le son, au simple ruissellement sur les galets. Ce qui fut surprenant, puisqu'il en était vraiment très éloigné. La preuve en fut d'ailleurs, qu'il dut parcourir un long chemin à travers la plaine avant d'approcher ce qu'il avait réussi à identifier longtemps auparavant. Son ouïe était subitement devenue hypersensible et extraordinairement développée. C'était remarquable, compte tenu de la distance où s'était trouvée la petite rivière. Mais excessivement rongé par un grand appétit, obnubilé uniquement par de la nourriture, il n'y prêta aucune attention. Lorsqu'enfin, il fut au bord de l'eau, il se pencha pour boire et tenta de repérer un poisson ou une écrevisse afin de manger pour se calmer. À la vue de son reflet, il fut horrifié et surpris de ne pas se reconnaître, tellement l'image réfléchie était différente de ce qu'il avait l'habitude de voir lorsqu'il se rasait le matin dans son miroir. Sa tête était devenue large et pourvue non plus d'un nez, mais d'un gros mufle arrondi portant de très longs poils identiques à des moustaches. De part et d'autre de cette sorte de museau, les vibrisses nombreuses, semblaient sensiblement interagir avec l'environnement. Malgré le fait,  qu'il paraissait avoir perdu l'acuité visuel qu'il avait auparavant, il put discerner dans l'image de son corps reflétée par le miroir d'eau, que ses yeux étaient devenus ronds, apparemment rouges et légèrement saillants. Ses oreilles étaient maintenant ovales et couvertes de poils courts. Ce qu'il apercevait de cette surprenante anatomie qui lui était devenue à présent étrangère, était couverte d'une fourrure d'apparence soyeuse. Ses doigts seulement au nombre de quatre, étaient curieusement terminés par des griffes courbes et très pointues. Effrayé par cette vision toute nouvelle de son propre corps ainsi transformé, il comprit maintenant en un éclair, pourquoi son cheval s'était enfui. Devenu une affreuse bête, une sorte de gigantesque rongeur monstrueux, grand comme un Fox-terrier et constamment affamé, l'équidé avait dû pressentir le danger, en être complètement terrifié, s'être totalement affolé et du coup, avait pris la fuite.
La créature-tronc qu'il avait épousé et qui lui avait donné un enfant bizarre dont on ne pouvait déterminé le sexe, serait donc et sans aucun doute à présent, un esprit démoniaque, vengeur, maléfique, une espèce de Yõkai japonais. Pourquoi pas, le mauvais esprit céleste Amanojaku, celui qui incite les humains à la méchanceté ? Et dans ce cas, cet être immatériel lui aurait jeté un mauvais sort et l'aurait transformé en colossal tympanoctomys (gros rat du Chili). Complètement démoralisé, abattu par cette découverte surprenante, très éprouvé par ce terrible mauvais sort, littéralement désespéré par ce qu'il venait de comprendre, il sentit monter en lui, une immense colère, une furieuse envie de vengeance. Réaliser maintenant, que sa  propre femme avait été la cause de ce qu'il considérait comme un abominable acte vampirique, le rendit littéralement dément. Dans une fureur brutale et tout à fait sauvage, à tout prix décidé à assouvir sa haine, se fiant à l'extraordinaire odorat qu'il venait d'acquérir, il se mit alors à courir en direction de sa lointaine ferme. Guidé par la grande quantité d'ultrasons à significations précises, qu'avaient l'habitude d'émettre pour communiquer entre elles, les chauve-souris domiciliées dans le grenier de sa ferme, Desconocidosinnada se dirigea à toute allure vers son village et sa demeure. À la manière des rongeurs, il courut très vite, portant sa nouvelle queue couverte de poils durs, toute dressée. Souvent, il s'arrêtait pour se nourrir d'écorces d'arbres, de pomme de terre ou de cactus, parfois aussi de patates douces, car sa très grande faim ne l'avait toujours pas quittée. La nuit, il dormait dans un terrier qu'il creusait lui même ou bien, il nichait dans une anfractuosité de rocher.

Enfin après trois jours et trois nuits, il fut en vue de sa ferme qu'il reconnut de suite, grâce à son odorat excessivement développé. Prudent, il s’arrêta pour réfléchir à la manière dont il allait aborder Extrañeza et comment elle allait réagir en le voyant réapparaître. Il ne fallait surtout pas qu'il oublie avoir été, par ses maléfices, transformé en gros rat chilien, grand comme un chien terrier. Que, sans plus aucun doute possible maintenant, en ce qui la concernait elle, c'était un esprit malfaisant avec des pouvoirs magiques et la capacité de prendre la forme qu'elle voulait. Notamment, celle d'un reptile très dangereux. Sûrement d'ailleurs, une espèce de très dangereuse créature à la Uma Thurman surnommée "Black Mamba" dans le film "Kill Bill". Ce mamba noir étant en effet, un redoutable serpent très agressif, réputé terriblement agile et dont le venin contient de dangereuses toxines agissant sur le système nerveux et le rythme cardiaque. Sa morsure ayant un taux de létalité important et surtout extrêmement fatal. Toutefois toujours décidé, avec une indéniable envie de vengeance à l'esprit et une colère sans commune mesure, fortement accrochée aux tripes, Desconocidosinnada s'approcha en silence et par petits bonds, avec circonspection de son ancienne demeure. Mais, tourmenté par une indicible faim, il stoppa auparavant devant les écuries et rongea avidement quelques portes de boxes. Pris de frayeur et peut être aussi de répulsion, d'horreur, les chevaux frémirent d'effroi et défoncèrent les portes des stalles avec leurs sabots pour s'enfuir très loin au triple galop. Desconocidosinnada eut tout juste le temps de s'écarter pour échapper à un fatal écrasement. Il se sentit douloureusement attristé de devoir perdre de la sorte, ses splendides chevaux. Mais, il n'eut guère le temps de s’apitoyer sur son sort ni sur celui de ses montures. Le bruit occasionné par la panique des animaux attira Extrañeza vers les bâtiments. C'est alors, qu'elle l'aperçut. Ne le reconnaissant pas tout de suite, elle prit peur pour son enfant resté seul dans la grande salle principale de la ferme. Par instinct, crainte et méfiance, en quelques secondes, son corps oblong s'allongea jusqu'à devenir long de plus de quatre mètres. La couleur aux reflets nacré de sa peau de belle métisse, varia soudainement du jaune-vert et brun jaunâtre au gris métallique. Se sentant brusquement menacée par ce gigantesque rat aux yeux rouges de haine, pour défendre son territoire elle adopta à son tour une posture menaçante, dressa le corps, la gueule ouverte, sa denture protéroglyphe laissa apparaître sur la mâchoire inférieure deux longues dents. Le cou aplati, agitant sa langue bifide, elle émit un cri très strident. Puis avec une rapidité surprenante, bondit sur Desconocidosinnada et s'acharna sur lui, en lui flanquant de nombreux coups de crochets pour lui inoculé son puissant venin et le paralyser jusqu'à qu'il meure.

Le premier symptôme de ces morsures, fut de ressentir une douleur locale à l'endroit des coups, puis des fourmillements un peu partout, la vision qui n'était déjà pas très bonne, se rétrécit encore et il se mit à transpirer abondamment, à saliver excessivement et enfin cessa d'avoir le contrôle de ses muscles. Alors Extrañeza satisfaite, l'ayant à présent reconnu sous son apparence de rongeur, l'avala d'un trait. Puis, s'enroula tranquillement sur elle même et se mit en repos pour digérer. Lorsqu'enfin détendue, digestion terminée, au crépuscule, elle regagna la grande salle de la ferme où était son enfant. Ele approcha doucement et en le regardant fixement afin de provoquer chez lui un état d'hypnose, elle transforma son tout-petit en serpent. La nuit venue, aux premiers rayons de lune, ils se dressèrent tous les deux fièrement, puis furent happés par l'attraction gravitationnelle de l'astre livide et on ne les revit plus. La propriété abandonnée, resta ainsi inoccupée à jamais. Aucun voisin, fermier, éleveur de chevaux, témoin du mariage, habitant du village, compagnon de beuverie et de fêtes nocturnes, fille perdue ou de joie, ne voulut s'approcher à moins d'un quart de lieue du domaine, que tous considéraient désormais, hanté par les esprits malintentionnés, perfides et démoniaques de la Grande Déesse de la blafarde lueur lunaire (Ōmikami Macilentachispalunar), et par les très grandes chauve-souris qui logeaient dans le grenier de la ferme. Ces étranges mammifères ailés devaient sûrement être aussi, de singuliers Yõkai Japonais ou de malicieuses vamps qu'aurait été créés par Ōmikami, tout à fait capable de leur faire revêtir quantité de formes diverses et paranormales, hostiles et inamicales à l'égard des humains."
Voilà l'histoire telle que lui aurait raconté
un de ses amis autochtones, alors qu'il était intrigué par ce grand domaine inoccupé et complètement abandonné à la végétation tropicale. Enfin, c'est ce que le raconteur affirmait auprès des auditeurs qui rappliquaient de plus en plus nombreux près de lui et autour de la table. L'heure quant à elle, arrivait irrémédiablement vers le crépuscule.
A propos des immenses chauves-souris qui vivaient dans les combles des bâtiments de l'exploitation agricole, il se disait partout alentours, que les nuits de pleine lune, elles dansaient en se tenant par leurs ailes, blanches comme des linceuls, sous de cadavériques rayons lunaires. Dans la cour de ce qui fut le centre de la ferme de "l'inconnu sans rien" (Desconocidosinnada), au son de très puissants ultrasons émis hors des limites supérieures de fréquence chez l'homme, ces créatures deviendraient hématophages. Aussi, la plèbe campagnarde, les aurait surnommé, chauves-souris vampires ou "vampires à ailes blanches" (Diaemus youngi). Les ultrasons intenses et considérablement puissants envoyés par ces très curieux animaux volants, auraient la particularité de s'introduire directement dans l'os du crâne. L'effet hypersonique serait absolument dévastateur sur l'esprit humain. Les désordres occasionnés s'étendant de l'épilepsie mentale sévère et la dyslexie développementale affectant le langage écrit, aux troubles du spectre autistique et à la perte de contact avec la réalité. Ces chauves-souris-vampires attaqueraient de grands troupeaux de bêtes à cornes pour boire leur sang, après avoir fait la fête lors des nuits de pleine lune. Une fois, pendant une de ces nuits illuminées par l'unique satellite naturel de la Terre, un voyageur étranger de passage, qui avait emprunté une mauvaise route se serait littéralement perdu. Recherchant son chemin, il se serait retrouvé à moins de 25 toises de la ferme abandonnée. Et paraît-il, il aurait alors assisté au risque de sa vie, très bien caché mais totalement apeuré, à une bien étonnante bacchanale présidée par une goule nécrophage, la reine Lahmia, souveraine des succubes de la région des grandes lagunes. Dans la ronde formée par de curieux danseurs, Diaemus youngi (vampire à ailes blanches), et animée par des ultrasons considérablement puissants, se seraient aussi trouvés, toujours selon le voyageur perdu, beaucoup d'autres démons comme des Striges, femelles ailées munies de serres. Des Empuses, spectres multiformes ayant la capacité de se muer en monstres innommables et psychopathes ou en très belles créatures de rêve. Ainsi que des Omosceles névrosés, aux pieds d'ânes, ceux là même qui sans remords, attaqueraient tous les voyageurs, égarés, comme d'ailleurs lui même, l'était à présent de manière tout à fait fortuite. Lorsqu'enfin il put s'éloigner sans attirer l'attention, pour retrouver le chemin du village, il eut énormément de difficultés à le visualiser. Il ne sut plus très bien, distinguer vraiment le sol latéritique, de la végétation tropicale des bosquets le délimitant. Il présentait aussi, de très graves perturbations de perceptions auditives et tactiles. Au fur et à mesure qu'il avançait, le plus prudemment possible, en direction d'un lieu habité par des gens normaux, il s'imaginait à tord, être espionné, surveillé et en grand danger. Quand enfin, il arriva aux premières demeures du bourg, il se dirigea vers le seul estaminet de l'endroit qui lui paraissait encore animé et entra perturbé, titubant, anormal, à la grande stupéfaction de tous les consommateurs qui le virent pénétrer dans la salle. Le visage totalement inexpressif, les gestes très lents, le langage peu cohérent, Il tenta d'expliquer maladroitement ce à quoi il venait d'assister. Le gros problème était ,qu'il ne trouvait plus ses mots et avait beaucoup de mal à communiquer ses émotions. Ses phrases étaient assez incompréhensibles et sans suite. Le nouvel arrivant semblait parler d'une manière totalement inintelligible. A un certain moment, il se précipita vers les fenêtres de l'établissement, pour baisser tous les stores par crainte, disait-il, d'être espionné et contrôlé par une force maléfique qui serait capable de lire dans ses pensées. Bref, il semblait agir selon toute apparence, de manière démente. Néanmoins, chacun s'employa à essayer de déchiffrer ses paroles et on réussit à comprendre que cet étranger s'était égaré près de la ferme hanté où vivait la femme-tronc de Desconocidosinnada. Comme ce lieu était bien connu pour être hanté et de surcroît, principalement lors des nuits de pleine lune, tous purent se faire une idée assez claire de ce qui avait dû se passer et ce à quoi, ce voyageur désordonné mentalement, avait assisté sans le vouloir.

Depuis, cette troublante histoire, maintenant encore, plus personne n'ose s'approcher à moins d'un quart de lieue du domaine abandonné. Aucun être normalement constitué et suffisamment censé ne vient plus désormais rôder près de cet endroit maléfique appelé à présent : "Finca Vampiros" (la ferme aux vampires). Quant au voyageur égaré, il l'est aujourd'hui complètement ! Resté à la lisière du village, toujours aussi étranger qu'avant. Il loge dans une petite masure toute délabrée, ne sortant quasiment plus jamais. Très bizarrement, il collectionne des bouteilles de bière vides et dit à qui veut l'entendre, que quantité d'esprits malins et démoniaques peuvent lire dans ses pensées. Lorsque parfois, très rarement en fait, il va en dehors de son habitation pour s'approvisionner en bouteilles, il se promène entièrement nu, fait des gestes étranges et dit avoir le pouvoir d'influencer tous les évènements dans le monde.

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