..... Pour un séjour, assez inoubliable en République Dominicaine dans un ranch-écolodge d’élevage de chevaux d’allure destiné aux activités de plein air, raids, excursions, expéditions insolites. Safari photos, promenades équestres avec des chevaux de Paso.
 
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Descanso

Exige beaucoup de toi-même, et attends peu des autres, ainsi bien des ennuis te seront épargnés " (Confucius)

Absorbé par son récit, concentré à l'excès, ne se préoccupant absolument pas du léger remue ménage provoqué tout autour de lui, par le regroupement des autres cavaliers assez réceptifs à sa parole, le vieux locuteur continua de manière imperturbable :
"Une belle jeune fille prénommée Cannü avait perdu le sommeil et l'appétit depuis la disparition de son père enlevé par des brigands. Seul, l'étalon de celui-ci avait pu regagner la demeure familial et consolait un peu, par sa présence, la jeune fille qui s'occupait à présent de lui, en le soignant et lui donnant à manger. Toutefois, devant l’aggravation de son chagrin, sa mère fit savoir aux alentours qu’elle promettait d’accorder la main de sa fille sans condition à celui qui délivrerait son mari disparu et le ramènerait vivant. Plusieurs tentatives de prétendants courageux échouèrent. Cannü ne voulant plus s’alimenter, dépérissait de jour en jour. L’étalon quant à lui, devenait nerveux et hennissait sans cesse. Une nuit, il rompit ses entraves et partit, tel l’éclair dans la steppe. Cannü, désespérée, pleurait à la fois son père et l'étalon. Quelques jours après, les habitants du village aperçurent dans le lointain, un cheval avec un cavalier sur son dos. C’était le père de la jeune fille ramené par son étalon qui avait pu, par grand miracle, le délivrer. On fêta avec beaucoup de joie et de faste cette délivrance et ce retour. Cannü retrouva bonheur, santé et appétit, mais l'étalon devint indomptable, ne cessa de s'agiter et hennir en frappant le sol de ses sabots jour et nuit. Devant cette anxiété et ce trouble curieux, la mère de Cannü fut alors obligée de révéler à son mari, la promesse qu'elle avait faite alentours à celui qui le sortirait des griffes des brigands et le ramènerait à la maison. Incrédule et agacé, le père de Cannü, sans rien dire à personne, décida de tuer l'animal en lui décochant entre les deux yeux, une flèche. Ensuite, il dépeça sa fière monture et fit sécher la peau dans un champ voisin. Le lendemain, La jeune fille en se promenant, découvrit avec effroi la dépouille de l'étalon de son père. Tout à coup, un très intense coup de vent souleva la peau du cheval qui vint envelopper entièrement le corps de Cannü pour l'emporter dans les cieux loin, au delà des nuages. Tout le monde fut consterné par la nouvelle et le père pensa aussitôt que l'étalon devait certainement avoir des pouvoirs magiques incroyables...
Quelques temps après, on découvrit accroché aux branches d'un grand mûrier
le cuir détaché du corps de l'animal et on constata avec épouvante que la jeune fille s'était métamorphosée en une grande chenille à tête de cheval. Elle dévorait avec un désir immodéré toutes les feuilles de l’arbre et bientôt son corps quadrupla. Sa bouche se mit alors à secréter un fil de soie avec lequel elle s'enroula complètement Tous les témoins oculaires de cet évènement surnaturel pensèrent aussitôt que l'étalon du père de Cannü devait sans aucun doute, être un Dieu puisqu'il avait le pouvoir extraordinaire de transformer sa fille en un animal de légende. Une nuit de pleine lune, la peau de l'étalon et le cocon disparurent du mûrier. Mais le lendemain, la jeune fille apparut merveilleusement resplendissante parmi les nuages, chevauchant l'étalon de son père devenu ailé. Elle demanda à ce que l'on ne se lamente plus sur son sort, car elle était parfaitement satisfaite et heureuse parmi les déesses. Puis, elle enseigna à tous ceux qui assistaient à ce fait exceptionnel, l'art de produire de la soie et leur demanda de transmettre cette aptitude aux enfants. Depuis, de nombreux archéologues furent troublés de trouver dans certaines tombes de la dynastie des Han la statuette d’une jeune fille revêtue d’une peau de cheval. Jusqu’au moment où ils s’aperçurent qu’il était encore d’usage de nos jours, de placer dans la maison où on élevait des vers à soie, une statuette de la déesse protectrice des vers et des mûriers et qu’il fallait la prier pour obtenir une bonne récolte de cocons. Cette déesse n’était autre que Cannü. On constate aussi, que les souverains chinois, à partir de la dynastie des Han, scellèrent leurs alliances avec les Xiongnu nomades par l’échange de leur précieuse soie contre des chevaux 'à l’écume rougeâtre', que leur beauté faisait appeler Tian Ma (chevaux célestes). L’armée impériale disposait ainsi d’une 'Cavalerie Céleste'. On retrouve donc, l’étalon de la légende de Cannü, le ver à soie étant représenté soit comme un serpent, soit comme un cheval ailé".

Les randonneurs, leurs accompagnateurs et le guide, à présent rassasiés, sont tout à fait satisfaits et presque comblés, tant par le repas que par la fable chinoise si bien racontée par "El narrador". Tous, pensent inconsciemment la même chose: "Si cela n'est pas vrai, c'est bien trouvé" - (If that is not true, it is well found - Se non è vero, è bene trovato - Si eso no es verdadero, se encuentra bien).
Ils attendent maintenant un café serré pour clore ce pique-nique agréable. Un fumet particulier se répand parmi l'assistance, le délicieux breuvage brûlant ne va pas tarder à être distribué à la ronde. Certains changent de position et se préparent déjà pour un petit repos digestif et réparateur. D'autres, plus robustes, vigoureux, énergiques, entonnent déjà la chanson "Me enamore", le tout début de la "bachata" de Luis Miguel de Amargue, afin de redonner du dynamisme à la compagnie somnolente, alourdie par la digestion du frugal repas. De la poche d'un comparse, surgit comme par miracle, un harmonica qui se charge d'accompagner en rythme tous les chanteurs présents :
"Alguien dijo por ahí -Que el amor es ciego - Que cuando uno se enamora - Es capaz de todo - Pero yo me enamoré y se me olvidó - Ella tenía quince años yo cincuenta y dos La experiencia que yo tengo no sirvió de nada Para que me diera cuenta que eso era un error Ella apenas comenzaba Y yo me gradué Que solo sería un juguete De un amor entre tres Y me enamoré - Yo me enamoré - Yo me ilusioné - Y a ti me entregué - Yo me enamoré - Yo me enamoré - Me decían que en el amor - No existe la edad - Pero yo me he dado cuenta de esa falsedad - Me envolvió con sus caricias de mujer - Y me dijo tu eres dueño de mi ser - La experiencia que yo tengo - No sirvió de nada - Para que me diera cuenta - Que eso era un error - Ella apenas comenzaba - Y yo me gradué - Que solo sería un juguete - De un amor entre tres - Y me enamoré - Yo me enamoré - Yo me ilusioné - Y a ti me entregué - Yo me enamoré - Yo me enamoré - Yo me enamoré - Yo me enamoré - Yo me enamoré - De ti - Me enamoré - Yo - Me enamoré - De ti - Me enamoré".
"Nunc est bibendum" (c'est maintenant qu'il faut boire). Une bouteille isolante remplie de rhum local circule de main en main, brûle un peu les lèvres, réchauffe les palais, redonne aux voix une certaine puissance et accompagne avantageusement le café fort et légèrement amer offert dans les gobelets en métal. De nouveaux chants se font entendre encore plus animés, plus joyeux, plus rythmés, plus bruyants:
"Soy un hombre muy honrado,  - Que me gusta lo mejor - Las mujeres no me faltan, - Ni el dinero, ni el amor - Jineteando en mi caballo - Por la sierra yo me voy - Las estrellas y la luna - Ellas me dicen donde voy - Ay, ay, ay, ay - Ay, ay mi amor - Ay mi morena, - De mi corazón - Me gusta tocar guitarra - Me gusta cantar el "song" - Mariachi me acompaña - Cuando canto mi canción - Me gusta tomar mis copas - Aguardiente es lo mejor - Tambien el tequila blanco - Con su sal le da sabor - Ay, ay, ay, ay - Ay, ay mi amor - Ay mi morena, - De mi corazón. Me gusta tocar guitarra - Me gusta cantar el "song" - Mariachi me acompaña - Cuando canto mi canción - Me gusta tomar mis copas - Aguardiente es lo mejor -Tambien el tequila blanco - Con su sal le da sabor - Ay, ay, ay, ay - Ay, ay mi amor - Ay mi morena, - De mi corazón - Ay, ay, ay, ay - Ay, ay mi amor - Ay mi morena, - De mi corazón".
Toujours pareil ! Chaque fois le même registre, personne ne s'en lasse. On chante l'amour, la femme, les jolies mulâtres (morenas), la guitare, les chansons, la musique, du café un peu de rhum... Malgré cet engouement coutumier chez ces aventuriers, quelques demandes se font bientôt plus insistantes auprès de "El narrador" pour écouter autre chose, entendre une autre fable surréaliste, un conte, une éventuelle affabulation sur le cheval. Le vétéran locuteur, cède volontiers aux suppliques des auditeurs et s'installe alors plus confortablement, sur le tapis moussu au bord du ruisseau. Les autres forment tout de suite cercle autour de lui, prêts à écouter en silence et religieusement le vieux narrateur à la voix rocailleuse. Prenant son temps, comme un acteur cabotin, mais sûr de ses spectateurs, il commence lentement, avec une certaine hésitation, jouant habilement de sa voix :
"C'est un récit symbolique des musulmans soufis qui détient beaucoup de vérité et très grande sagesse"- confie t-il. "Les soufis disent qu'il faut écouter ceux qui gardent ouverts les yeux de leur cœur", voici l'histoire :
"
Par une froide matinée,
deux cavaliers chevauchaient sur une piste terreuse en pleine campagne. L'un d'eux, qui était aveugle, laissa tomber son fouet. Il descendit de son cheval et à genoux, palpa le sol à sa recherche. Il ne put le trouver, mais tomba sur un autre qui lui parut plus élégant, plus doux. Il enfourcha sa monture et poursuivit sa chevauchée avec son compagnon. L'autre cavalier, qui n'était pas aveugle, lui demanda ce qu'il avait fait et cherché sur le sol. L'aveugle lui répondit : 'J'ai perdu mon fouet, et j'ai mis pied à terre pour le chercher, je ne l'ai pas trouvé, mais j'ai trouvé cet autre qui est plus long, plus doux et plus flexible que le premier' (Perdí mi látigo, y puse pie en tierra para buscarlo, no lo encontré, pero encontré este otro que es más largo más suave y más flexible que el primero). L'homme qui y voyait lui dit effrayé : 'Jette-le ! Ce que tu tiens à la main n'est pas un fouet, c'est un serpent endormi par le froid !' ( ¡Lance el! Lo que tienes a la mano no eres un látigo, es una serpiente dormida por el frío! ) - L'aveugle refusa de le jeter, persuadé que l'homme qui y voyait était jaloux de sa nouvelle cravache... Un peu plus tard, la chaleur du jour réveilla le serpent, qui mordit l'aveugle"...

"Ramón avait une chèvre, maman de petits chevreaux.." - Se mit alors à raconter à la suite du récit soufi, un animateur emporté par le lyrisme du vieux conteur et par l'apparent succès de ce dernier auprès de l'auditoire d'étrangers totalement subjugués et émerveillés. - "Mère chèvre donc", répéta le tout nouveau locuteur, "- Que Ramón laissa avec ses petits dans la cour de sa ferme, un jour, qu'il avait besoin de partir travailler au loin dans les champs." - Enchaîna le jeune homme. - "- Ce fameux jour, fut le moment que choisit un très affreux et méchant loup sanguinaire pour surgir brusquement des bois, et dévorer tous les chevreaux en négligeant de courser la maman chèvre, uniquement d'ailleurs, par pure paresse. De ce fait, elle eut le temps de s'enfuir. Quand beaucoup plus tard, apeurée, elle se décida à revenir, elle ne vit plus que les têtes de ses enfants éparpillées dans la cour de la ferme. Atterrée, furieuse, anéantie, animée par le besoin de vengeance, elle creusa alors, un profond puits et en dissimula l'orifice avec un tissu de joncs entrelacés et recouvert de terre. Ensuite, elle disposa toutes les têtes de ses petits sur le tapis dissimulé par la poussière et les graviers de la cour. Le lendemain matin, le méchant loup revint à la ferme afin de réparer sa négligence et essayer d'attraper la chèvre pour son petit déjeuner. Tenaillé par la faim et ne voyant que les têtes des chevreaux, il se jeta dessus pour finir ce qu'il avait entamé la veille. Bien entendu, le tapis de tissu en joncs tressés, céda sous son poids et le fit tomber dans le puits. Peu de temps après, un mulet passa à côté du trou et entendit l'affreux loup lui crier : 'Mon frère mulet, ne pourrais-tu me faire sortir ?' - Bien sûr que si , mais à condition que tu ne me fasses pas de mal après et que tu ne me dévores pas!' - Lui répondit le mulet. - 'Si tu me sors, je ne te mangerai pas, ni ne te ferai du mal' – S'indigna perfide, le loup. Alors le mulet trop naïf, laissa pendre sa queue dans le puits pour que le loup s'y agrippe et puisse ainsi sortir. Sitôt le loup hors du trou, il ne trouva rien de mieux à dire pour remercier le mulet : - 'J'ai très faim et je vais donc m'empresser de te manger. Résigné, soumis, le mulet lui répondit : - 'Dieu te punira! Car je ne t'ai fait que du bien, t'ai sauvé, je t'ai rendu service, t'ai libéré et toi, par contre, tu ne penses qu'à me faire du mal, à me dévorer, me tuer !' - A ce moment, surgit un coq de bruyère. - 'Que se passe-t-il ici ?' - Demanda-t-il. Le mulet expliqua toute l'affaire, décrivit comment il avait sortit le carnivore affamé, raconta ensuite l'attitude de ce dernier envers lui. - 'Ce n'est pas possible, ce n'est pas la vérité, tu mens' – Lui dit le coq de bruyère. - 'Impossible que ce loup ait pu sortir du puits en s'aidant seulement de ta queue.' - 'Si, si, je t'assure, c'est la pure vérité'. - Rétorqua le mulet. - 'Serait-ce vrai ?' - Demanda le coq de bruyère en s'adressant au loup. - 'Tout à fait'. - Répondit celui-ci. - 'Non ! Impossible, ce n'est pas conforme à la réalité, cela ne peut être la pure vérité ! Vous êtes tous les deux de fieffés menteurs, de sacrés imposteurs...!' - 'Eh bien puisque tu ne me crois pas, tu vas voir.' - Lui dit très vexé le loup. Sur cette affirmation, il s'agrippa à la queue du mulet et descendit dans le puits. Une fois en bas et alors qu'il s'apprêtait à remonter, il entendit le coq de bruyère demander au mulet : - 'Ne connaîtrais-tu donc pas une piste directe pour rentrer chez toi ?' - 'Bien sûr que si !' - Répondit le mulet et il partit au triple galop. A son tour, le coq s'en alla de son côté, très content de lui. Quant au très méchant loup, il ne put jamais remonter du puits et y creva la gueule grande ouverte."

Ravit de son éphémère succès auprès de ses auditeurs enthousiasmés, le jeune cavalier animateur ne put s'empêcher de saluer l'auditoire avec une révérence, en s'inclinant théâtralement.
A SUIVRE

 

 

 


 
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